Du Figuratif au Post-surréalisme
Débuts figuratifs
Les œuvres des années 50 s’intègrent dans un mouvement artistique alors très présent à Nice : l’intérêt pour une figuration proche du quotidien représentée par Pierre Gastaud pour qui Maccheroni nourrira une profonde affection tout le long de sa vie.
Ces premières œuvres sont les jalons d’une appropriation humble et progressive de la peinture, de ses sujets, de ses techniques, de son rapport au monde.
C’est avec l’ami Francis Roux qu’Henri Maccheroni entre en peinture. Il parcourt les paysages du pays niçois, rend les postures des corps, met déjà, au centre d’une composition le sexe féminin qui sera le thème majeur de l’une de ses principales séries, rêve déjà de bâti, de « ville » : autre thème récurrent de son œuvre ; et cette ville est « imaginaire », annonçant ainsi sa période surréaliste.
C’est à Jean Petithory et à Édouard Jaguer que Maccheroni doit son intérêt pour le surréalisme tel qu’il est alors représenté par le groupe Phases : à la fois exploration de formes imaginaires et attention aux leçons de l’abstraction.
L’inspiration surréaliste donnera lieu à diverses séries, les unes plus tournées vers la recherche formelle et l’abstraction, ainsi « Bleu et Rouge », d’autres reprenant, sur un mode différent, sa relation au bâti imaginaire – tels les « Mondes inachevés ». Dans tous les cas on remarquera la qualité de la technique picturale du peintre, la maîtrise de la composition, l’invention formelle et l’attention aux couleurs qui caractériseront l’œuvre du peintre durant toute sa carrière.
Raphaël Monticelli