Archéologies

Dans l’immense champ des « Archéologies », l’abstraction géométrique
épure des formes archaïques.

La visée archéologique pour Henri Maccheroni

Michel Butor

Ecrivain

Quand nous flânons parmi les ruine,
d’Herculanum ou Pompéi
nous essayons de repeupler
cette carapace vidée
de toute sa vie quotidienne
nous rebâtissons les plafonds
absents ou parfois remplacés
par de simple abris de taule

Quand nous flânons parmi les ruine,
d’Herculanum ou Pompéi
Nous essayons e repeupler
Cette carapace vidée
De toute sa vie quotidienne
Nous rebâtissons les plafonds
Absents ou parfois remplacés
Par de simple abris de taule

Comme le démon Asmodée
Nous regardons dans les demeures
Mais du balcon d’un autre temps
Qui étaient-ils que pensaient-ils
Comment se parlaient-ils entre eux
Même les oeuvres littéraires
Qui nous reste de cette époque
Ne nous apporte que des bribes

Il nous faut tout reconstituer
À partir de fragments de textes
De peintures ou céramiques
En nous plongeant dans un abîme
De possible tourbillonnants
Où tout s’agite sans savoir
Qu’un volcan va se réveiller
Pour tout recevoir d’amnésie

Sournoisement entrent fantômes
Jeunes ou vieux pauvres ou riches
Avec les objets nécessaires
Qu’ils manipulent sans nous voir
Certes is parlaient une langue
Que seuls des savants rarissimes
Pourraient entendre maintenant
Mais les anges nous traduisent

Un regard un autre regard
Un ordre de mouvement furtif
Un bébé qui tète le sain
Des aveux d’amants maladroits
Des projets pour le lendemain
Les préparatifs d’une fête
Le retour d’un enterrement
La construction d’un quartier neuf

Aussi quand nous rentrons chez nous
Les murs deviennent transparents
Volcans germent à l’horizon
Avec leurs nuages de menace
Nous ôtons leur couvercle aux chambres
Souvent empilées par dizaines
Chaque objet nous devient précieux
Comme rescapé d’un désastre

Notre propre langue s’éloigne
Se lavant au fleuve du temps
Dans les cheveux de l’Histoire
Avec leur embrouillaminis
Qui s’éclaircissent aux rayons
Des bibliothèques futures
Nous entendons en traduction
Jusqu’à notre propre parole

Nous environnement se vide
En silence révélateur
Où êtes-vous où sommes-nous
Venez rapprochez-vous un peu
Nous avons tant besoin de vous
Retrouvez votre consistance
Mais où donc étiez-vous passés
Tout murmure sans baiser

La vallée des Merveilles

La vallée des Merveilles est un lieu singulier, dominé par une montagne toute entière, le mont Bego, dépositaire du grand livre des gravures rupestres (près de 40 000 au total). Voici un voyage sur les traces de hommes de l’âge du Cuivre et du Bronze. Il y a 5 000 ans, pendant près d’un millénaire, des générations d’hommes sont venues dans la montagne s’adresser aux dieux.

Source : Les temps suspendus, Ed. Mémoires Millénaires, Nice, 2010

Terra Amata

Terra Amata, terre aimée, quel beau nom pour un habitat préhistorique… Ce gisement acheuléen se situe sur les pentes du mont Boron, au cœur de Nice.

C’est un site exceptionnel pour la compréhension du Paléolithique inférieur dans le sud de la France.

Source : Les temps suspendus, Ed. Mémoires Millénaires, Nice, 201

Le plateau de Saint-Barnabé

Le plateau de Saint-Barnabé est situé à proximité du col de Vence, dans les Alpes-Maritimes. Ce Lieu, peu connu du public accueille un grand nombre de formations géologiques dans la nature a taillé d’une étrange manière. De tous temps, elles ont suscité la curiosité des hommes. Aujourd’hui, ces sculptures naturelles, dont l’origine remonte au Jurassique, prennent tout leur sens lorsque, out à out, le scientifique le poème et l’artiste nous les présentent, chacun avec son regard, son imaginaire et sa vision.

Source : Les temps suspendus, Ed. Mémoires Millénaires, Nice, 201

Tipasa

Tipasa, qui se trouve à 50 km à l’ouest d’Alger, fut fondée par les Phéniciens vers le Ve siècle av. J.-C.. À la chute de Carthage, en 146 av. J.-C., Tipasa devient une cité romaine, et conserve de cette période : forum, temples, amphithéâtre, théâtre, thermes, et maisons privées. Par la suite, la ville devient chrétienne. Il est à noter que seule une faible partie de la ville a été dégagée et que les ruines se fondent dans une nature luxuriante.

Source : Dans les pas d’Albert Camus Galerie Qvadrige – Nice.